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Tentative de définition de contenu qualitatif

Soumis par Yann Faurie dim 20/02/2022 - 16:29

De l'écriture appliquée sinon rien ! Après notre article (pollinisation d'internet) sur la mélancolie procédurale, voici un billet sur le sacro-saint contenu orienté web. Maintenant que tout le monde déclare faire de la rédaction de qualité là où hier les même publiaient des textes au kilomètre sans queue ni tête et surtout sans intérêt sur la Toile, peut-être qu'internet va vraiment devenir intéressant, et qu'on ne va plus perdre notre temps à lire des âneries insipides qui tentent de faire du buzz sur des sujets people ou trendy... Enfin !

La fin du texte "de mauvaise qualité" n'en finit pas de jouer les prolongations

On parle toujours de l'algorithme de Google et de ses filtres (à l'instar de Panda), qui comme des sbires sans état d'âme seraient à même de nettoyer le web de ses déchets dupliqués : contenus trop courts, mal spinnés, textes doublonnés, fermes de contenus et autres sites comparateurs de tout et de rien, etc.

Pendant un temps, à la rentrée 2011, les webmasters et autres éditeurs de sites apeurés par les pertes subies en terme de trafic web et de revenus publicitaires ont décidé de prendre de bonnes résolutions pour l'année 2012 en se tournant vers des textes de qualité, rédigés par des spécialistes du SEO. Las, ces bonnes résolutions n'ont pas souffert la comparaison avec les tarifs pratiqués entre un rédacteur SEO français (de langue maternelle et résidant en France) et un francophone travaillant dans un paradis fiscal ou un ailleurs permettant de proposer des prix défiant toute concurrence.

Mythes et réalités de la qualité rédactionnelle pour le web

Les demandes de devis en production de contenus ne cessent d'affluer dans le microcosme de la rédaction web, mais ne semblent être lancées que pour mieux justifier un recours aux sociétés offshore. Pourquoi s'entêter à revendiquer vouloir un contenu de qualité en payant quelques euros pour une telle prestation de service ? L'hypocrisie laisse parfois la place à l'hébétude lorsque les prix sont expliqués et justifiés eu temps passé, au travail de recherche, à la relecture et correction, etc... Eh oui, écrire correctement pour le web ne se fait pas entre deux appels téléphoniques et ne peut pas souvent se quantifier en budget "tarif horaire" !

Le filtre Google Panda, qui vise les pages ayant peu de contenu textuel, a été vite contourné par l'illusion du remplissage parmi les seo et rédacteurs web. Texte de 500 mots minimum, quel que soit le sujet. C'est devenu la norme. Des auteurs comme Backlinko ont même fait exploser le compteur de mots avec leur concept d'"article skyscraper", destiné à couvrir exhaustivement un sujet donné, en le traitant sous tous les aspects.

Evidemment, une telle exigence dans la ligne éditoriale ne peut que dépasser le volume des 500 mots.

Avec des articles encyclopédiques ordonnés par des tables des matières pour en agencer correctement le contenu (et en faciliter la lisibilité), les seuils de 1 500 à 3 000 mots ont été allégrement franchi.

Le nombre de mots, la longueur d'un article, signes qualitatifs ?

Pendant un temps le volume d'un texte a effectivement été favorablement pris en compte par Google pour bien positionner une page. Parce qu'ajouter des paragraphes était synonyme de complétude et de couverture du sujet par des approches complémentaires.

Tout n'est pas qu'une affaire de quantité pour autant.

Un contenu quantitatif n'est pas toujours un contenu qualitatif.

Alors depuis quelques années on ne parle plus que de "répondre à l'intention de recherche". Sauf qu'il est quasiment impossible de connaître précisément cette intention, et encore mieux, ses motivations sous-jacentes.

Certaines requêtes sont heureusement évidentes. Ainsi "sauce béchamel" : l'intention est de savoir ce que c'est / connaître la composition / savoir comment la réaliser en cuisine. Entre intention informationnelle et "intention de faire", on peut se risquer à proposer en premier des sites de recettes de cuisine. Même simplicité pour "four micro onde" : intention d'achat, intention transactionnelle avant tout.

Pour la recette, pas besoin de 500 mots, si ? Une liste à puce fera largement l'affaire. Pour la seconde requête, un comparateur de fours micro onde sur un site d'appareils électroménagers fera l'affaire.

E-A-T au service du qualitatif

Pour ce cas de figure, ce n'est pas n'importe quel comparateur qui me fera choisir tel appareil. Trop de sites de ce type ont été montés uniquement pour mettre en avant des produits pour lesquels l'auteur touche une commission. On parle d'affiliation web. Ces sites ne proposent qu'un sélection tronquée de produits.

Il faut passer outre et chercher une expertise véritable et objective. C'est là que des sites comme 50 millions de consommateurs font la différence. Leur réputation n'est plus à faire, le sérieux de leurs tests et l'impartialité de leurs publications sont publiques. Il n'ont aucun conflit d'intérêt dans leur prise de position, à l'inverse des sites MFA (made for Adsense ou Made for Amazon, pour lesquels chaque conversion est rémunérée).

Pensez Expertise, Autorité, Confiance (Trust) lorsque vous rédigez vos contenus ou cherchez à les faire rédiger.

Nous sommes en 2022 et les bonnes résolutions en matière de rédaction web n'ont finalement pas changé ! Les exigences de qualité en matière d'écriture pour le web n'ont pas fini d'être revues à la hausse chaque année, au fur et à mesure des mises à jour de l'algorithme de Google...